New York
Un chemin de croix. C’est ce que vivent certains de nos compatriotes devant se rendre aux Etats-Unis, ou tout simplement s’y poser le temps d’une escale. Bref rappel, ceux qui souhaitaient se rendre outre-Atlantique, entre septembre 2004 et octobre 2005, devait déjà obtenir un visa s’ils ne disposaient pas d’un passeport «à lecture optique».
La situation s’est aggravée après le 25 octobre dernier : depuis cette date les Etats-Unis demandent aux visiteurs étrangers d’être munis d’un passeport « électronique » – avec photo imprimée numériquement – ou mieux d’un passeport « biométrique » - avec identifiant biométrique (iris, rétine, empreinte digitale) dans une puce électronique.
Pour le détenteur d’un passeport « non-optique » (il se fait rare aujourd’hui) comme pour celui dont le passeport a été délivré depuis le 26 octobre dernier, même punition : il leur faut prendre rendez-vous à l’ambassade des Etats-Unis et s’acquitter d’une somme de 85 euros (par personne). Premier problème : les services de l’ambassade ne peuvent régler que 4 à 5.000 demandes par mois, alors qu’elles sont aujourd’hui estimées à 25.000 !
On peut se rendre compte du problème en visitant le site de l’ambassade (www.amb-usa.fr/consul/NIVFR.HTM. Première date proposée hier, 12 janvier, pour un entretien avec un officier de l’ambassade : le 23 février. Et le délai d’obtention du visa peut ensuite prendre plusieurs semaines. Autre handicap rédhibitoire pour une personne de province : il faut se rendre à Paris.
Les TO inquiets pour la prochaine saison estivale
La croissance de la destination subit un net coup d’arrêt. Les voyagistes sont d’autant plus déçus que les Etats-Unis avaient retrouvé les faveurs des touristes, après les pages douloureuses des attentats du 11 septembre et du différent franco-américain ayant suivi la guerre du Golfe. Un désir de (re)visiter les USA est né de ces années d’abstinence ; de plus le change est favorable à l’euro.
Aujourd’hui les TO français annoncent tous des chiffres en retrait sur la destination. « Nous sommes en baisse de 12% sur les USA en décembre alors que cette destination, de loin la première chez nous pour le vol sec, est en augmentation constante depuis des années », constate Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages. Les TO qui vendent beaucoup en dernière minute – parmi lesquels les voyagistes en ligne – sont les plus touchés.
Tous s’inquiètent surtout pour la prochaine saison estivale. « D’ici deux mois, nous serons en plein dans les réservations d’été. Et là la situation pourrait vraiment devenir dramatique », s’inquiète Maureen Lachant, directrice de production de Kuoni USA/Vacances fabuleuses. Le Visit USA Committee avance une estimation basée sur le nombre de français prévus sur la destination en 2006 : en l’absence de solution d’ici la fin de l’année, un quart de ces visiteurs manquerait à l’appel !
Le passeport « biométrique » à compter du 26 octobre 2006
« Les Américains n’y sont pour rien C’est un problème franco-français, tonne Jean-Alexis Pougatch, le patron de Compagnie du Monde, qui réalise le tiers de son chiffre d’affaires sur les USA. Les syndicats de l’Imprimerie Nationale ont saisi le tribunal administratif et obtenu gain de cause : même plus cher, c’est elle qui doit imprimer les passeports…
Léon Bertrand, notre ministre du tourisme, se saisit de la question. Espérons qu’il réussira à la régler rapidement». Sur les 27 pays de l’Union européenne, seuls la France et l’Italie ne délivrent toujours pas le passeport électronique ou biométrique. D’où la décision américaine de ne pas accorder de dérogation à ces deux pays.
En outre, à compter du 26 octobre 2006, les autorités américaines réclameront un passeport biométrique, et à défaut le visa (sauf pour les détenteurs d’un passeport « à lecture optique » délivrés avant le 25 octobre 2005 !). Le ministère de l’Intérieur s’avance à annoncer le passeport électronique pour mars 2006. Même si c’est le cas, les passeports ne commenceraient à être délivrés qu’en juin, estime une source diplomatique.
Quant au passeport biométrique français (avec comme identifiant biométrique probablement l’empreinte digitale), les autorités françaises se contentent de rappeler qu’il sera obligatoire en Europe en… 2008.
La situation s’est aggravée après le 25 octobre dernier : depuis cette date les Etats-Unis demandent aux visiteurs étrangers d’être munis d’un passeport « électronique » – avec photo imprimée numériquement – ou mieux d’un passeport « biométrique » - avec identifiant biométrique (iris, rétine, empreinte digitale) dans une puce électronique.
Pour le détenteur d’un passeport « non-optique » (il se fait rare aujourd’hui) comme pour celui dont le passeport a été délivré depuis le 26 octobre dernier, même punition : il leur faut prendre rendez-vous à l’ambassade des Etats-Unis et s’acquitter d’une somme de 85 euros (par personne). Premier problème : les services de l’ambassade ne peuvent régler que 4 à 5.000 demandes par mois, alors qu’elles sont aujourd’hui estimées à 25.000 !
On peut se rendre compte du problème en visitant le site de l’ambassade (www.amb-usa.fr/consul/NIVFR.HTM. Première date proposée hier, 12 janvier, pour un entretien avec un officier de l’ambassade : le 23 février. Et le délai d’obtention du visa peut ensuite prendre plusieurs semaines. Autre handicap rédhibitoire pour une personne de province : il faut se rendre à Paris.
Les TO inquiets pour la prochaine saison estivale
La croissance de la destination subit un net coup d’arrêt. Les voyagistes sont d’autant plus déçus que les Etats-Unis avaient retrouvé les faveurs des touristes, après les pages douloureuses des attentats du 11 septembre et du différent franco-américain ayant suivi la guerre du Golfe. Un désir de (re)visiter les USA est né de ces années d’abstinence ; de plus le change est favorable à l’euro.
Aujourd’hui les TO français annoncent tous des chiffres en retrait sur la destination. « Nous sommes en baisse de 12% sur les USA en décembre alors que cette destination, de loin la première chez nous pour le vol sec, est en augmentation constante depuis des années », constate Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages. Les TO qui vendent beaucoup en dernière minute – parmi lesquels les voyagistes en ligne – sont les plus touchés.
Tous s’inquiètent surtout pour la prochaine saison estivale. « D’ici deux mois, nous serons en plein dans les réservations d’été. Et là la situation pourrait vraiment devenir dramatique », s’inquiète Maureen Lachant, directrice de production de Kuoni USA/Vacances fabuleuses. Le Visit USA Committee avance une estimation basée sur le nombre de français prévus sur la destination en 2006 : en l’absence de solution d’ici la fin de l’année, un quart de ces visiteurs manquerait à l’appel !
Le passeport « biométrique » à compter du 26 octobre 2006
« Les Américains n’y sont pour rien C’est un problème franco-français, tonne Jean-Alexis Pougatch, le patron de Compagnie du Monde, qui réalise le tiers de son chiffre d’affaires sur les USA. Les syndicats de l’Imprimerie Nationale ont saisi le tribunal administratif et obtenu gain de cause : même plus cher, c’est elle qui doit imprimer les passeports…
Léon Bertrand, notre ministre du tourisme, se saisit de la question. Espérons qu’il réussira à la régler rapidement». Sur les 27 pays de l’Union européenne, seuls la France et l’Italie ne délivrent toujours pas le passeport électronique ou biométrique. D’où la décision américaine de ne pas accorder de dérogation à ces deux pays.
En outre, à compter du 26 octobre 2006, les autorités américaines réclameront un passeport biométrique, et à défaut le visa (sauf pour les détenteurs d’un passeport « à lecture optique » délivrés avant le 25 octobre 2005 !). Le ministère de l’Intérieur s’avance à annoncer le passeport électronique pour mars 2006. Même si c’est le cas, les passeports ne commenceraient à être délivrés qu’en juin, estime une source diplomatique.
Quant au passeport biométrique français (avec comme identifiant biométrique probablement l’empreinte digitale), les autorités françaises se contentent de rappeler qu’il sera obligatoire en Europe en… 2008.